L'Entretien

Stella Kamnga

Stella Kamnga est une jeune Camerounaise arrivée en France en 2017 pour y poursuivre ses études. Elle s’est fait connaître en juin dernier par une vidéo virale exprimant une révolte spontanée contre la vague d’anti-racisme victimaire qui a déferlé sur l’Occident après l’affaire Georges Floyd. Le succès de la vidéo lui a valu quelques sollicitations médiatiques (notamment ici et ) qui ont permis de  découvrir un peu mieux cette jeune femme posée, structurée et courageuse. Le regard qu’elle porte sur le mouvement Black Lives Matter et ses épigones français est indissociable de son expérience personnelle au Cameroun et en France, mais aussi d’une réflexion critique sur le rapport de l’Afrique à ses propres traditions. Ce regard à la fois extérieur, réfléchi et informé remet avec pertinence certaines pendules à l’heure, dévoilant la vacuité et l’hypocrisie d’un anti-racisme dévoyé. Il reste à espérer que d’autres personnalités suivront son exemple, afin de sortir le débat public du piège infernal que constituerait pour les républicains l’installation d’un face-à-face, ou de l’idée d’un face-à-face, entre « majorité blanche » et « minorités racisées ».

Vos prises de position courageuses depuis l’affaire Georges Floyd et l’importation en France du mouvement Black Lives Matter ont frappé les esprits. D’où vous vient votre conscience politique ?

Des épreuves de la vie. Je ne suis influencée par personne. Mes prises de position résultent des questions que je me pose, souvent à l’encontre du milieu dans lequel je me trouve. Cela remonte à mon adolescence en Afrique. Mes premiers combats, je les ai menés au Cameroun. J’ai vu mon géniteur nous abandonner, tromper et frapper ma mère. Que pouvais-je faire d’autre que me révolter et choisir de me battre pour les droits des femmes dans mon pays ? Si tu ne fais pas les choses toi-même, rien ne change. Dès l’adolescence, je me suis rebellée pour mettre fin à cette situation. J’ai encouragé ma mère à sortir de ce mariage, à refaire sa vie, ce qu’elle n’a pas voulu faire à cause de sa foi. Un enfant de Dieu, ça ne divorce pas, ça prie pour que les choses s’arrangent! J’ai pris conscience alors de l’obstacle que représentait la religion et je m’en suis éloignée. J’ai vu à quel point la religion avait circonscrit la vie de ma mère. Elle est intelligente pourtant. Professeur de français, elle est très aimée de ses collègues et de ses élèves. Mais, malheureusement, la religion a aliéné sa liberté, la conduisant à placer son destin entre les mains de Dieu. La religion est l’opium du peuple en Afrique. Cela rend les gens amorphes. C’est pour cela aussi que les systèmes de gouvernance perdurent.

Mon expérience personnelle de la vie est donc le point de départ et la raison d’être de mes combats Ne trouvant nulle part la parole exprimant ce qui me semblait devoir changer, j’ai très vite eu le sentiment que personne n’était mieux placée que moi pour dire ma façon de voir les choses, dénoncer ce qui me semblait bancal et qu’il fallait améliorer. Mon engagement relève d’ailleurs davantage de l’activisme pour faire changer les choses que de l’engagement politique proprement dit. J’ai milité brièvement dans mon pays, lors des élections de 2018, contre Paul Biya, le chef d’État du Cameroun que j’ai toujours connu depuis que je suis née. J’ai soutenu un candidat qui me paraissait défendre les idées auxquelles je croyais : développer le système éducatif, améliorer la condition des femmes, ouvrir le Cameroun aux investisseurs extérieurs. Malheureusement, j’ai vite déchanté. J’ai appris que certains des hommes auprès desquels je m’étais engagée étaient des violeurs, des escrocs. J’ai préféré renoncer.

Paul Biya est au pouvoir depuis 1982 au Cameroun, ce qui, vu de France, ne paraît pas constituer un indice de bonne santé démocratique. Comment voyez-vous l’avenir de la démocratie en Afrique ?

Je ne crois pas que la démocratie soit un mode de gouvernance adapté à l’Afrique. Le fonctionnement politique est encore trop dépendant de la tradition. Le problème n’est pas seulement que tel ou tel chef d’État gouverne de manière autoritaire, en bridant les libertés des citoyens. Le mode de fonctionnement traditionnel est encore présent en Afrique. Le pouvoir se transmet héréditairement et l’ordre social est partout hiérarchique, pyramidal, avec le chef héréditaire, sa famille et sa clientèle, la plèbe et les serviteurs. Dans mon village, le chef peut avoir autant de femmes qu’il veut. Si aucune de ses femmes n’est en mesure de lui donner un fils, il peut même faire appel à une servante. L’esclavage est encore dans nos moeurs.

Quel sens donnez-vous au combat que vous menez en France ?

Je me suis donné pour mission de déconstruire le mythe victimaire véhiculé en France par la diaspora africaine ou des militants gauchistes, comme Rokhaya Diallo, la députée Obono ou la LDNA [Ligue de la défense Noire Africaine]. Ce discours, je l’entendais déjà lorsque j’étais en Afrique. Le message envoyé par la diaspora camerounaise, sur les réseaux sociaux, est un dénigrement systématique et continu de la France. Ils expliquent que l’Europe n’est pas le paradis, que la France est raciste, etc. Ils montrent des images de Barbès, Chateaurouge, Porte de la Chapelle, où l’on voit des migrants vivre à même le sol. Mais ils mentent, ils le savent, et ceux qui vivent en France le savent aussi. Ils cèdent à la facilité : ils n’ont pas réussi et préfèrent expliquer leur échec en accusant la société française, sans se remettre en question. La vie n’est facile pour personne, mais il y a en France, pour qui veut se faire une place, un éventail de choix qui n’existe pas en Afrique. J’ai pu mesurer par moi-même à quel point leur discours était faux et hypocrite. Je suis venu en France grâce à un concours. Au travers de Campus France, j’ai pu entrer à ILERI, une école de relations internationales à Paris. Une école de ce type au Cameroun, il n’y en a qu’une et elle n’est accessible que par parrainage. Ici des possibilités réelles sont offertes à qui veut se donner la peine de réussir.

La première fois que j’ai entendu au Cameroun un discours qui allait à l’encontre de ce que j’avais l’habitude d’entendre, et auquel j’avais fini par croire, c’était par un ingénieur vivant en France, parti du Cameroun à 22 ans et qui a fait venir toute sa famille en France. Son parcours n’avait pas été simple pourtant. Il a perdu son père et sa mère coup sur coup en étant l’aîné d’une fratrie de six. Il a travaillé dans les champs, à ceuillir des fraises. Sur cinq de ses frères, quatre sont devenus ingénieurs. Ils ont réussi ici, à la seule force de leur cerveau et grâce à leur détermination. Je préfère m’identifier à eux, qui ont réussi en partant de rien, qu’à ceux qui, partis de nulle part, ne sont arrivés nulle part et accusent la France raciste d’être responsable de leurs échecs. Je préfère suivre le bon exemple.

Quand on est comme moi Camerounaise, le racisme en France est vraiment le dernier des problèmes. J’ai assisté dans mon pays à des scènes de justice populaire. J’ai vu des gens se faire brûler, amputer d’une main pour avoir volé des babioles. Dans mon pays, on peut se faire égorger pour une opinion qu’on aurait pas dû exprimer. Il y a encore de la servitude, les femmes sont battus, soumises. Les problèmes à régler sont vraiment d’une autre nature que ce qu’on peut voir ici et les Africains feraient bien de s’y ateler plutôt que de déboulonner des statues en France.

Avez-vous subi du racisme depuis votre arrivée en France ?

Non. Et je n’ai jamais été contrôlée. Je suis allée vers les gens et je n’ai pas été ostracisée. Ceux qui dénoncent le racisme trouvent du racisme parce qu’ils le cherchent; et ils le cherchent parce qu’ils sont eux-mêmes racistes. Dans leur tête ils catégorisent les gens : ils ne voient pas l’autre comme un individu mais comme un Noir, un Blanc, un Arabe, etc. Ils mettent l’autre dans une case et donc, dès le départ, ils sont dans le racisme. Ils ne voient pas l’individu qui leur parle, ils le voient comme un Noir, un Blanc, un Arabe. Il faut voir la personne comme un individu et si tu fais cela en France tu ne connais pas le racisme.

Le mouvement indigéniste qui porte ce discours de l’anti-France, n’est-il pas aussi l’émanation des « quartiers », lesquels ne sont pas constitués exclusivement d’Africains issus de l’immigration ?

L’autre facteur de propagation du mythe victimaire est l’américanisation de la France. Cette américanisation est visible partout, dans la façon de s’habiller, de s’exprimer, dans les goûts musicaux. Par exemple, une ado française ne citera jamais une artiste française, mais des artistes américaines, Lady Gaga, Beyoncé, etc. Cette américanisation de la France se retrouve dans la manière dont les minorités se perçoivent. Elles s’identifient aux minorités américaines, notamment aux Noirs américains, lesquels sont très différents des Africains. Je suis sûre que nombre de ces « Afro-américains », qui s’appellent ainsi uniquement parce qu’ils sont Noirs, ne sauraient pas même situer l’Afrique sur une carte. En Amérique, la minorité noire a connu un passé violent et horrible. Elle a connu la ségrégation raciale, la misère, la violence des guerres de clans. Elle a été bercée dans la culture de la violence. Depuis l’affaire Floyd, je me suis davantage intéressée à la société américaine : j’ai appris que les Noirs, qui représentent 13% de la société américaine, sont responsables de 50% des crimes et délits de ladite société !

Cette américanisation est une source de confusion dans la tête de certains jeunes Français. La France n’a en vérité pas la même histoire que l’Amérique. Sur le sol français, il n’y a pas eu d’esclaves. La France a voulu être une terre d’hommes libres, le pays des droits de l’Homme. Ce qui n’est pas du tout le cas des États-Unis, où la ségrégation a longtemps sévi, avec des quartiers réservés aux Blancs et des quartiers réservés aux Noirs.

Aujourd’hui, en 2020, il y a toujours une ségrégation, mais « modernisée ». Ce n’est plus le racisme de la société américaine qui en est la cause, c’est devenu une culture auto-entretenue. La société américaine est multiculturelle, communautarisée : on y trouve des Amérindiens, des Hispaniques, des Chinois, etc. Même si les choses se sont améliorées, s’il y a du métissage, les Noirs, qui n’ont connu que la ségrégation, ont tendance à rester entre eux. Leur référence demeure bien souvent le quartier dont ils sont issus. La France n’a pas connu dans son histoire ce type de ségrégation : des quartiers typiquement noirs, typiquement arabes, etc. Les quartiers qui deviennent ethniques en France ne l’étaient pas au départ. Ce n’est pas le système qui les a fabriqués. Les autochtones ont fui ces quartiers devenus invivables depuis l’arrivée des immigrants venus du continent africain. Alors qu’aux États-Unis les quartiers ethniques sont pour ainsi dire constitutifs du système social. Ils sont un héritage de l’histoire nationale. En France, c’est le refus des populations arabes et africaines de s’intégrer qui est à l’origine de la ségrégation. Elles se sont recroquevillées sur les quartiers qu’elles se sont appropriées sans s’ouvrir sur la société et la culture françaises. Le seul point commun, ce sont que les « stars » issus des quartiers ethniques qui, que ce soit dans le 93 ou à Chicago, fuient la pauvreté de leur quartier dès qu’elles ont réussi… tout en gardant le discours victimaire. Quelqu’un comme Omar Sy devrait revenir dans le 93 expliquer aux jeunes qu’il est lui-même la preuve qu’il est possible de réussir en France. Au lieu de cela, il préfère conforter le mythe du Noir victime du racisme.

Le mouvement actuel est né de l’exploitation de la mort de Georges Floyd par Black Lives Matter. Ils ont érigé un délinquant en héros. Georges Floyd était un ancien braqueur. Pourquoi a-t-il été interpellé par la police ? Non parce qu’il était Noir mais parce qu’il avait utilisé des faux billets dans un commerce, ce qui est du vol, de l’escroquerie. Il ne s’agissait donc pas d’un innocent. Il y a eu une bavure policière, c’est indéniable, et le policier doit rendre compte de ses actes. Mais parler de crime raciste est un discours victimaire gratuit. BLM est en train d’expliquer que les policiers Blancs ne devraient pas interpeller les délinquants Noirs. Qu’est-ce que ça veut dire ? Qu’il faut exclusivement des policiers Noirs pour interpeller les Noirs et des policiers blancs pour interpeller les Blancs ? Et ça se dit militants de l’anti-racisme et du vivre-ensemble ! Si on acceptait cette politique, on ferait un bond d’un siècle en arrière. Pourquoi faire passer la mort de Georges Floyd pour un crime racial alors qu’il s’agit d’une bavure policière ? On a eu droit au même récit fantaisiste en France avec le comité « Vérité pour Adama ». Alors que l’interpellation visait son frère, Adama Traoré, principe de criminalité oblige, a pris la fuite à la simple vue des gendarmes. Il ne savait pas pourquoi ceux-ci étaient là mais, comme il avait sûrement quelque chose à se reprocher, il a détalé. S’il était resté en place, s’il s’était laissé faire, il serait encore en vie. Où est le crime raciste ?

Que pensez-vous de la mobilisation de la mémoire de l’esclavage et de la colonisation ?

L’histoire est là pour nous rappeler que des personnes, dans le passé, ont fait des choix, pris des décisions qui ont encore des effets aujourd’hui. On peut en tirer des leçons quand il s’avère que ces choix ont conduit à des catastrophes ou à des conséquences fâcheuses : cela sert à montrer ce qu’il ne faut pas reproduire, ce qui ne doit pas se reproduire. Mais il est malhonnête de mettre en cause telle ou telle personnalité du passé pour complicité avec l’esclavage ou la colonisation si, en leurs temps, l’esclavage ou la colonisation étaient considérés comme quelque chose de normal. Pour pouvoir juger ces personnes, il faudrait se placer dans le référentiel qui était le leur. Si le référentiel n’est plus le même, on n’a pas le droit de les juger. En Europe, la peine de mort a été abolie. Faut-il stigmatiser tous ceux qui, dans le passé, ont mis en oeuvre ou toléré la peine de mort, quand celle-ci apparaissait comme quelque chose de normal ? Déboulonner les statues des révolutionnaires qui ont coupé la tête de Louis XVI puis celle de Robespierre ?

Lorsque l’esclavage était pratiqué, l’égalité en droits n’existait pas. Il y avait encore la monarchie, la hiérarchie entre les maîtres et les serviteurs. Juger le passé à partir de la mentalité de la société d’aujourd’hui n’a aucun sens. C’est intellectuellement malhonnête. Il fut un temps où il était normal d’avoir des esclaves. Dans les sociétés esclavagistes, un homme qui a des esclaves est un homme riche et témoigne de son statut social, de son rang, par le nombre de ses esclaves. En Afrique, cela existe encore : un homme qui a une femme, des esclaves et des troupeaux de boeufs ou de moutons est un homme riche. Aujourd’hui, les signes extérieurs de richesse ont changé. Les conditions de la production économique aussi. Il fut un temps ou le commerce et l’exploitation des esclaves étaient dans l’ordre des choses. Longtemps, les mains ont été le principal facteur de production. Ce sont la révolution industrielle et les machines plus que tout autre chose qui ont mis fin à l’esclavage. Considérer l’histoire de manière sentimentale, en sanglotant sur les souffrances passées, n’a donc pas grand sens.

Demander des réparations pour la douleur des ses ancêtres est encore plus malhonnête ! C’est de l’escroquerie ! D’abord les plaignants (qui parfois ne connaissent pas leur géniteur et ne savent pas qui sont leurs ancêtres) n’ont pas éprouvé le millième de la souffrance de ces ancêtres qu’ils revendiquent. Et quand bien même dans leur névrose ils parviendraient à imaginer celle-ci, la souffrance ne peut pas être compensée par de l’argent. Les années de souffrances de ma mère due à mon géniteur ne peuvent pas être rachetées par de l’argent. Et bien entendu, ces demandes de réparations ne s’adressent qu’à l’Europe. On ne verra pas la LDNA demander aux arabes de vendre La Mecque pour payer des réparations à l’Afrique, alors que la traite transaharienne a pourtant duré treize siècles !

Je ne peux pas accorder le moindre crédit à ce genre de revendications ni aux gens qui les formulent. Face à ces discours, je me suis posée les bonnes questions pour opposer la connaissance aux mythes infantilisants. On pourrait y ajouter le discours sur le pillage des ressources de l’Afrique. Discours d’ignorants incapables de dire comment on fait du chocolat avec du cacao ou une batterie de téléphone avec du cobalt ! Que vaut la matière première sans la valeur ajoutée par l’intelligence des ingénieurs ? Si les Africains ne veulent pas être pillés, qu’ils transforment eux-mêmes leurs matières premières en produits finis !

Un tel discours, en France, passe pour un discours d’extrême-droite. N’avez-vous pas l’impression d’être un peu décalée par rapport à la culture politique française ?

Un Africain en France, s’il est honnête et cohérent, doit reconnaître que ses idées, ses valeurs, sont de droite, et même d’extrême extrême droite. Les Africains sont pour la plupart traditionnalistes et conservateurs. La conception traditionnelle de la famille est ancrée dans leurs moeurs. Pour eux, le mari est le chef de la famille et la femme ne doit pas travailler. Son travail consiste à s’occuper des enfants. La mondialisation est mal perçue, en tant qu’elle met en cause les traditions. En matière de xénophobie, mes compatriotes sont également plutôt à la droite du RN. Le Cameroun est une terre d’immigration. Nous avons des Maliens, des Nigérians, des Gabonais, des Libanais, des Chinois, etc. Un Camerounais qui au Cameroun demande aux étrangers de rentrer chez eux, s’il est cohérent, devrait comprendre que des Français puissent lui demander de rentrer chez lui au Cameroun ! S’ils étaient cohérent, les Africains devraient se reconnaître dans les partis qui défendent les idées traditionnelles et conservatrices. S’ils se disent de gauche ici, c’est uniquement pour ne pas être renvoyés chez eux.

Moi, je ne veux être d’aucun parti politique. J’ai compris que chaque parti dit ce que ses électeurs ont envie d’entendre. Ce qui importe, c’est de s’attaquer réellement aux problèmes. Il est vrai que je me sens moi aussi parfois décalée. Je viens d’un pays où l’on respecte la police. J’ai donc du mal à comprendre le discours laxiste et de haine de la police qui prévaut ici chez les minorités et les milieux de gauche. Si on me donnait le pouvoir aujourd’hui, je donnerai à la police les pleins pouvoirs pour se faire respecter, rétablir l’ordre et la sécurité : même Marine Le Pen trouverait sans doute que l’État est répressif et non démocratique ! Cela dit, je m’adapte, j’essaie de comprendre et je m’acclimate à la culture française. J’apprécie bien entendu la culture d’accueil de la France, mais j’estime qu’un pays doit garder sa particularité, et j’espère que la France saura garder la sienne.

9 Commentaires

  1. Très intéressant entretien.

  2. Impressionnant.
    « Voir l’autre comme un individu », dit-elle. C’est en effet la base même de la culture démocratique. Une fois cela établi, la première question qui se pose me semble être : « QUI commence ? » ….

    1. Ceux qui foutent le bordel doivent commencer !

      Il me semble que la France en traitant déjà les hommes de manière équitable quelqu’ils soient a fait le premier pas.

      1. Vos propos sont tout à fait objectifs depuis que je vous suis.
        Le vrai problème est avant tout inhérent au peuple autochtone blanc principalement d’europe de l’ouest qui semble parti dans la pente de la décadence et de l’auto détestation.
        A partir de cela il vénère de façon irrationnelle tout ce qui n’est pas lui même en acceptant de se faire détester sur la terre de ses ancêtres, on n’en est plus à parler de ne pas se faire respecter.
        Par contre ce peuple sera sans pitié pour l’un des siens s’il ne suit pas ce fil d’idée avec les termes accusateurs dont tout européen de l’ouest a peur maintenant.
        Kemi Seba a dit récemment qu’il n’y a plus un seul français de souche qui parle.
        Imaginez vous une seule seconde un européen de l’ouest en europe de l’ouest tenir exactement les mêmes propos que les vôtres sans être inquiété ?
        Le mal ne vient pas d’ailleurs.
        Bien à vous.

    2. Voir en tout homme d’abord un individu est un principe républicain français depuis 1789 qui est largement passé dans les moeurs depuis, notamment au cours du dernier demi-siècle. Le problème n’est pas de commencer mais de ne pas s’arrêter, de ne pas donner de crédit aux discours qui tendent à enfermer les individus dans une catégorie, que ce soit le genre ou la race.

  3. Tres belles réflexions, bravo Stella kamnga. Sans vouloir vous jeter des fleurs puisque vous êtes déjà une fleur, vous lire me fait avancer, clarifier mes idées. J »au à peu près le même paradigme que vous en matière d’analyse de la société, mis vous fortifiez mes convictions, vous m’éclairez. Vous êtes une surdouée car si beaucoup de gens ont de la lucidité, peu savent le dire comme vous aussi clairement et avec tant de force.

  4. Bonjour, la question des suites géopolitiques de l’Afrique et en Afrique sont aussi un vrai sujet tout comme en Europe.
    Nous allons avoir une très grande instabilité socio politique en occident à cause d’une immigration non filtrée et à cause d’une pseudo repentance basée sur des accusations mensongères ou sorties du contexte et cela est déjà en cour avec des risques réels de guerre civile. Ce sont les effes econdaires des politiques prônées par des gens comme F.Hayek avaient flairé l’affaire au milieu du XX ième siècle en facilitant l’immigration de masse pour plafonner le salaire des européens et mêler les conflits raciaux et géopolitiques (voir « pseudo » historiques et même soit disant inter civilisationnels » aux conflits politiques et sociaux des pays en question comme ça les opposition politiques internes aux peuples européen devaient se faire en composant avec les problèmes raciaux, égalitaires, internationaux etc…. et comme tout le monde s’est emparé du sujet la diversion a plutôt bien marché, les uns traitaient les autres de racistes, les autres traitaient les uns d’irresponsables etc… Ainsi Hayek et ses semblables de tous bords étaient tous des gentils humanistes pro immigration et multiculturalisme mais sans aucune préoccupations des réalité de ces termes ni aucune préoccupations sur les conséquences sur les pays d’origine des gens en question qui ont eux aussi subit des effets secondaires. C’est le problème du multiculturalisme par le mondialisme ça implique une détérioration des cultures de provenance et de celles d’accueil, c’est l’aliénation généralisée pour le bien de ceux qui en font profit (l’écologie ramasse aussi cela dit en passant car cela s’associe à une mondialisation de la société de consommation et à une amplification des effets des crises de surproduction). Pour qu’il y ait multiculturalisme il faut des limites à la diversité, il faut des situations politiques stables et clarifiées des deux coté sinon il y a brouillage et c’est tout. Le brouillage c’est ce qu’ils voulaient, c’est ce qui leur rapportait le plus.
    Maintenant il faut expliquer à des population déplacées ou immigrées à qui ont a mentit pendant des décennies qu’elles sont venues non tant pour la grandeur de la France que pour littéralement nuire aux populations locales (bien sûr à leur insu du moins à l’époque car aujourd’hui nous avons une partie de l’immigration récente qui peut avoir des intentions un peu particulières) en constituant un levier mêlant l’aspect socio politique à la question raciale (entre autres) et cela par une instrumentalisation même de leur venue et de leur présence. Les « gauchistes » heureux de leur aliénation ont incorporé dans leurs rangs ces immigrés mais au détriment de leurs identité (ce qui ressort aujourd’hui puisqu’ils se détachent de la gauche en grande partie pour proner un panafricanisme militant), les travailleurs devaient gérer le plafonnement de leur situation et la question raciale tout en esquivant les accusations et la bien pensence et les gagnants de ce système appuyait sur la question raciale et l’accusation au racisme tout en tenant un discours pro valeurs occidentales le reste du temps (il suffit d’avoir deux personnes qui participent à l’arnaque pour cela).
    Par conséquent ils y a plusieurs perdant dans cette histoire et ça les européens de « souche » n’y peuvent pas grand chose en dehors de la culpabilité d’avoir toléré une immigration sans filtres (j’insiste « sans filtres ») et de ne pas avoir renversé leurs « élites » déjà à l’époque, les quelques actes notoirement racistes en Europe sont resté rares c’est un fait. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a eut aucun abus sur de la main d’œuvre immigrée mais les gagnants restent souvent les mêmes aussi bien à l’époque de l’esclavage que pour l’immigration post seconde guerre mondiale que pour l’immigration récente. D’ailleurs il y a aujourd’hui dans certains cas une mise en concurrence des différentes vagues d’immigration sur le marché du travail, ceux arrivés il y a plusieurs décennie et qui ont mis le plus de temps à s’en sortir sont mis en concurrence avec ceux qui sont arrivés il y a moins de dix ans, ce n’est pas pour culpabiliser mais pour souligner les effets qui s’accumulent .
    C’est une situation pourrie pour tout le monde sauf ceux qui en tire profit c’est à dire une minorité des « blancs » qui arrivent à déstabiliser la société avec cela et à plafonner les salaires et les droits sociaux avec ce levier pour marger plus, ou qui margent plus grâce à une main d’œuvre immigrée souvent non déclarée ou ceux qui ont incorporé les immigrés dans leurs formation pseudo politiques (c’est la cas d’une partie de la gauche) pour avoir du monde sous leurs logos puisque l’histoire de l’occident était déjà leur ennemi avant l’immigration cela ne s’est pas arrangé quand il y avait possibilité de récupérer ou engendre de la rancune. Et une partie des « noirs » (ou magrebo-arabes parfois) qui se voient bien nouveaux (ou futurs) dirigeants panafricains ou qui escroquent leurs semblables avec du rap ou des contenus multimédia et autre formation « politiques » ou associatives qui leur permettent de sortir de leur communauté tout en se clamant défenseurs de celle ci ou de se mettre aux places les plus confortables de ces mêmes communautés.
    D’ailleurs pour revenir sur le sujet de l’esclavage on peut suspecter que ce qui fait mal à certains noirs qui réclament réparation c’est simplement que la richesse issue de l’esclavage n’est pas dans leur poches à eux et que l’esclavage et ses souffrances ils ne s’en soucient concrètement que quand il est un argument de négociation politique, (cela ne peut être le cas pour tous mais il n’est pas impossible qu’une partie des auteurs de revendications sur l’esclavage aient ce type de préoccupations très historico financières). D’ailleurs cela est d’autant plus un faux sujet (pour ce qui est de la richesse de l’Europe basée sur l’esclavage) que l’esclavage a très peu rapporté à l’Europe et aux USA malgré la souffrance réelle des esclaves, ce qui à rendu riches l’Europe et les USA c’est l’industrie dans laquelle les africains et les maghrébins étaient rares jusqu’aux années 1960. Des chercheurs anglais ont montré que la traite des esclaves n’a par exemple jamais dépassée les 3% de la flotte britannique de l’époque et 5% du tonnage des bateaux. Et partout en Europe et aux USA (il n’y a qu’à voir la différence de richesses nord-sud aux USA lors de la guerre de concession alors que presque toute l’industrie étaient au nord) ce sont les régions industrielles qui ont mené le développement pas les régions en liens avec l’esclavage (régions portuaires atlantiques), d’ailleurs la Scandinavie, l’Allemagne et l’Italie ou encore certains pays de l’est de l’Europe ont bien réussi à se développer sans colonies et même mieux sinon le Portugal serait le ou un des pays le(s) plus riche(s) d’Europe. L’esclavage c’est beaucoup de souffrances pour pas grand chose et cela serait bien que le message passe chez les panafricaines qui ne veulent pas l’entendre car eux ils veulent spéculer le plus possible sur ces richesses du sang des africains car ils se sont inventés des testament et des droits de succession alors il faut maximiser pour réclamer plus, on ferait bien de les payer avec du sucre ça les calmerait. (l’exemple est quelque peu prosaïque mais soyons concrets, si il n’y avait que du sucre et des ballots de coton à réclamer on les entendrait beaucoup moins surtout si on réclamait les investissements européens en Afrique de la même manière). Donc le business victimaire est évident il est politique (devenir les prochains dirigeants panafricains), socio politique (prendre plus de place dans la politique occidental et déstabiliser les sociétés, sur ce point il y des « blancs » et des « noirs » qui s’arrangent bien).
    Pour finir le devenir géopolitique et politique de l’Afrique risque de virer à une sorte de nouvel URSS du XXI ème siècle ou une situation de pré guerre civile durable car les capacités à transformer les matières premières sont disponibles facilement aujourd’hui, à cela s’associera les demandes du monde entiers et les intérêts des diverses puissances tout comme le risque d’avoir en Afrique de vraies guerres ou conflits internes pour la captation et la possession de ces mêmes ressources (comme aujourd’hui en bien pire) et avec cela un risque d’exploitation des africains entres eux pour tout ce qui attrait à ce même sujet. Il y a déjà aujourd’hui des mines de terres rares en Afrique avec des conditions esclavagistes et une cartellisation du commerce relatif à celle ci, si la demande mondiale explose (et que la démographie africaine croit entrainant la demande interne et possiblement avec elle et une baisse du cout du travail) il risque d’y avoir des complications sur ce continent d’ici quelques années. L’Afrique risque d’être d’ici 10 à 20 ans un théâtre haut en « festivités » entre ceux qui reviennent d’occident prônant le panafricanisme et qui seront peut être en conflit avec ceux déjà en place dans les systèmes politiques, la concurrence pour les ressources et leur exploitation, l’évolution du monde du travail ou l’exploitation massive, les guerres civiles, l’augmentation de la démographie et les effets d’une demande de pétrole mondiale qui croit pendant que l’offre baisse (cela cause déjà des soucis partout dans le monde et si la démographie africaine croit c’est aussi en raison des promesses de la modernité, si les promesses ne suivent pas la situation sera d’autant plus instable qu’il y a aura du monde), s’ajoute à cela la demande mondiale en terres rares, les volontés de souverainisme (légitimes) des africains sur leurs ressources et le refus voir l’impossibilité des autres pays de payer un prix trop élevé pour elles donc un facteur supplémentaire de guerres dans les régions concernées. Pour finir l’évolution climatique en Afrique (comme ailleurs) et le rejet des migrants par une Europe de moins en moins riche ou tout simplement une incapacité croissante à la accueillir faute de moyens ce qui engendrera une augmentation des frustrations donc de l’instabilité politique. (la France a perdu 6 places sur le classement mondiale des grandes puissances en 20 mais la plupart de pays européens sont dans une situation semblables car c’est l’Asie qui monte et l’Europe que chute cela annonce certainement un recul des droits sociaux en Europe inutile de préciser en quoi cela pose un ensemble de problèmes si l’immigration s’amplifie en même temps surtout si l’offre mondiale en pétrole diminue avec cela. Bref un sujet de plus concernant le désordre mondial.
    Cordialement

  5. (merci de supprimer ce commentaire je l’ai remis en dessous avec quelques modifications)

    1. (supprimez le plus ancien svp)

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